Sauté sous un porche

Eh bin, çà faisait longtemps que je n’avais pas fait de soirées avec des hétéros, et je dois dire que je regrette pas.

Soirée speciale saucisses à l’aligot et bon vin. Je suis toujours partant pour ce genre de plans, surtout en hiver. Je me remettrai au sport plus tard (comme depuis deux ans…flute !). Saint Chinon fut la premiere bouteille ouverte; ensuite, je ne sais plus combien de ses petites soeurs l’ont rejoint sur le balcon dans le mega sac plastique à jeter -au verre bien sur- L’aligot, pour ceux qui ne connaissent pas ,est un mélange de purée de pomme de terre et de tome fraîche qu’il faut travailler et retravailler pour obtenir la texture parfaite. (C’est la grande spécialité du Nord-Aveyron.)

La soirée s’est super bien déroulée, sur fond de zique remixée par DJ Zebra, et minuit trente, premiers départs. Laurent, un breton de passage chez mon pote Sam, s’est chargé de me raccompagner. On a passé la soirée à s’envoyer des vannes de toutes catégories, et une bonne ambiance, chargée de sous entendus avec un soupçon de dragouille s’était installée entre nous.

Il est hétéro, a une copine depuis 4 ans et demi maintenant, ils sont installés, tout va bien (en apparence visiblement) elle est plus délurée que lui, mais ils vont bien ensemble. Sauf que Christelle ce soir là était en repas avec ses parents, dans l’ouest parisien. Et ne voyez vous pas qu’en allant jusqu’à la voiture, mon Laurent me passe le bras au dessus de mon epaule, car il a vu que j avais frois « oooh, bin alors, tremble pas viens par là ! » « ah ah, fais gaffe si tu me colles à ton torse, tu sais pas ce que çà peut déclencher comme réaction chez moi ». Je vous passe les secondes de trouble, les balbutiements, les ah ah euhmmm.. et paf, il me roule une galoche le con !

Je lache un mega soupir, comme si c’était quelque chose que j’avais attendu depuis super longtemps sans m’en être rendu compte. Un mec qui vient vers moi (alors qu en général, c est moi qui drague) et qui m' »accorde  » un baiser , alors qu il n en a pas le droit.. Je dois vous dire que je me suis laissé faire comme jamais. Le bisou tendre a laissé la place à des frottements dans le dos, l’un de l’autre, des pelles à n’en plus finir, des regards plein d’étoiles l’un vers l’autre.. Etait ce un début de passion, ou juste le reflet de quelques flocons de neige, je ne le saurai jamais. Quoiqu il en soit, on se retrouve à se peloter comme pas possible, et entrainés par notre folie, on se trouve un porche ouvert dans lequel on s’engouffre.

Il me dit qu’il a super envie de moi. Ni une, ni deux, je lui sors une capote, et trente secondes plus tard, une gaterie aidant, il se retrouve en moi. Je me gèle les genoux, mais j’ai les fesses en feu. Je me suis fait sauté sous un porche en plein janvier, par -4° ! Qui l’eut cru. On est repartis en riant, nerveux, et génés à la fois; le trajet a été calme, ponctué de rires et d’anecdotes sur les gens qui étaient là ce soir… mais pas plus d’allusions à ce qu on venait de faire.

Il est reparti ce matin pour sa région. Je lui ai donné mon numéro qu’il a griffoné rapidos sur un ticket de ciné.. mais j’ai cru voir un 6 à la place d un 3 dans le numéro qu il a noté… Volontaire ou pas, je ne sais pas, et étrangement, je n’ai pas demandé à voir le papier pour le lui faire rectifier. Pas de complications pour sa vie, pas envie de me galérer à courir après un fantôme. S’il me rappelle, on pourra refaire une soirée … saucisse ! A sa guise !



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *